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From Nothing to Nothing

Emergence(s) and Residue(s) in Beckett’s Prose

Andreas Mahler


Seiten 19 - 38



La textualité de Beckett se présente comme l’organisation syntagmatique d’unités paradigmatiques qui, dans des actes d’auto-épuisement répétitifs, poursuivent une trajectoire menant de rien à rien. Le texte beckettien ne cesse de faire émerger de façon auto-implicative quelque chose qu’il rature immédiatement sans toutefois pouvoir l’annuler complètement. C’est ainsi qu’il crée un résidu ou plutôt toute une trace de résidus, apte à mettre en branle notre imagination tout en nous refusant la gratification d’un résultat pacifiant et stable. Dans ce va-et-vient permanent, le texte met en marche des éléments significatifs qu’il retire au moment de leur introduction sans toutefois pouvoir arrêter leur jeu. En considérant ‚Texts for Nothing‘/‘Textes pour Rien‘ et ‚Company‘/‘Compagnie‘, le présent article poursuit le mouvement oscillatoire du texte beckettien au niveau sémantique de son histoire autant qu’au niveau pragmatique de sa narration pour localiser son écriture dans l’entre-deux de la création permanente d’absences potentiellement significatives et de leur décréation simultanée en une série de ce qu’on pourrait nommer « asignifiance ».

Becketts Textbau stellt sich dar als syntagmatische Verkettung sich repetitiv selbsterschöpfender paradigmatischer Einheiten – als Weg von nichts zu nichts. Eins nach dem anderen inszeniert der Beckett’sche Text die selbstimplizierende Emergenz von etwas, was er sogleich wieder löscht, ohne es restlos zu tilgen. Dieser Rest bzw. die Spur dieses Rests hält prozesshaft unsere Imagination in Gang, ohne uns je die Gratifikation eines endgültigen, stillstellenden Resultats zu gönnen. In stetem Hin und Her zieht der Beckett’sche Text beständig Elemente ins Spiel, die er sogleich entzieht, ohne sie je vollständig wieder aus dem Spiel zu lassen. Mit Blick auf ‚Texts for Nothing‘ und ‚Company‘ verfolgt der vorliegende Aufsatz die oszillatorische Textbewegung von nichts zu nichts auf der Ebene der Semantik (‚histoire‘) wie auf der Ebene der Pragmatik (‚narration‘) und lokalisiert das Beckett’sche Schreibprojekt im Dazwischen beständiger Kreation von scheinbar bedeutsamen Absenzen und ihrer gleichzeitigen Dekreation in repetitiv inszenierte Asignifikanz.

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