In the last few decades a new form of the bestiary has emerged on the book market, which is primarily dedicated to extinct or highly endangered species. While looking back on a rich tradition of the bestiary genre in late antiquity and medieval times it offers to the reader a daring combination of aesthetics and eco-criticism. Like many of its predecessors it does not merely aim at a documentary interest but displays a genuine literary and artistic profile when combining texts and photographic images. Following in the footsteps of the artists’ books in European modernism, the bestiaries of extinct species deploy an inter-medial aesthetics oscillating between the media of literature and pictorial art.

Dans les dernières décennies une nouvelle forme de bestiaire est apparue sur le marché littéraire qui se concentre sur les animaux disparus ou menacés d’extinction. En s’appuyant sur une tradition très riche de l’Antiquité tardive et de l’époque médiévale, elle offre aux lecteurs une combinaison audacieuse d’esthétique et d’écocritique. Comme ses prédécesseurs, elle présente non seulement un intérêt documentaire mais aussi un profil littéraire et artistique prononcé en combinant textes et images photographiques. En suivant les traces du livre-artiste dans le modernisme européen, les bestiaires des espèces disparues déploient une esthétique inter-médiale qui oscille entre la littérature et l’art pictural.